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Donner au condamné une voix dans son exécution

Le 29 juin 2015, la Cour suprême des États-Unis d’Amérique a jugé dans Glossip c. Gross que le protocole de l’État d’Oklahoma pour l’exécution des condamnés à mort était constitutionnel. Une contestation de ce protocole avait été initiée par 3 condamnés à mort (les «requérants») à la suite de l’exécution “Lockett”. Clayton Lockett a été exécuté par injection létale. Les drogues administrées pour provoquer son exécution ont initialement échoué. Bien que d’abord inconscient, il s’est réveillé, se tordant contre les contentions physiques qui avaient été mises en place, en déclarant “cette merde joue avec mon esprit» et «les médicaments ne fonctionnent pas”. Les bourreaux de l’état ont alors baissé les stores et aurait stoppé l’exécution, mais 10 minutes plus tard, 40 minutes après le début de l’exécution, Lockett a été déclaré mort.

 

Le juge Samuel Alito, s’exprimant pour la majorité de la cour dans des propos plutôt caustiques, a déclaré, essentiellement, que l’État n’avait aucune obligation d’élaborer un protocole assurant une mort sans douleur et de plus, les trois condamnés à mort avaient échoué à démontrer qu’une meilleure alternative existait.

 

Il semble inconcevable qu’on puisse songer à imposer au condamné la responsabilité de prouver qu’il existe une façon plus humaine de le mettre à mort. Il semble d’ailleurs inconcevable qu’une société dite civilisée pourrait avoir confiance dans tout “protocole de la mort” devant des preuves irréfutables d’exécutions ratées. Le juge Alito a récité en détail les faits entourant les meurtres commis par les 3 requérants. Ils sont effrayants, certes, mais pas aussi effrayant que le spectre de voir que la cour suprême puisse tolérer une mort violente associée à une exécution parrainée par l’état. Il y a une alternative. La prison à vie est assez.

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GIVING THE CONDEMNED A VOICE IN THEIR EXECUTION

On June 29, 2015, the Supreme Court of the United States of America held, in Glossip v. Gross, that the State of Oklahoma’s protocol for the execution of death row inmates was constitutional. The challenge was brought by 3 death row inmates (“petitioners”) in the wake of the “Lockett” execution. Clayton Lockett was executed by lethal injection. The drugs administered to bring about his execution initially failed. Apparently unconscious, he awoke, wrestling against the restraints that had been applied, stating “this shit is fucking with my mind” and “the drugs aren’t working”. The state executioners then lowered the blinds and allegedly halted the execution, yet 10 minutes later, 40 minutes after the execution began, Lockett was pronounced dead.

 

Justice Samuel Alito wrote the Court’s rather caustic controlling opinion. He essentially held that the state has no obligation to develop a protocol ensuring a painless death, and that further, the 3 death row inmates had failed to show that a better alternative existed. It seems inconceivable to charge a condemned person with the responsibility of showing that there exists a more humane way to bring it about. It seems inconceivable that a society claiming to be civilized would have any confidence in any “death protocol” given compelling evidence of botched executions.

 

Justice Alito went to great pains to provide the facts of the murders the 3 petitioners had committed. They are chilling indeed, but not as chilling as the spectre of a court condoning a violent death associated with a state-sponsored execution. There is an alternative. Life imprisonment is enough.

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