Monthly Archives: September 2021

BOYCOTTONS LOGAN MAILLOUX

Lorsque le club de hockey le Canadien de Montréal a repêché un défenseur de 18 ans nommé Logan Mailloux, ils ont clairement sous-estimé la réaction violente que cela allait engendrer. Alors qu’il jouait en Suède, Mailloux avait partagé avec ses coéquipiers une photo qu’il avait prise subrepticement alors qu’il avait des relations sexuelles avec une femme de 18 ans. Il avait 17 ans à l’époque. Il a été inculpé et finalement condamné à une amende. Il a exprimé des remords pour cette inconduite et a déclaré que dans les circonstances, il ne souhaitait pas participer au repêchage voulant que son nom soit retiré. Néanmoins, les Canadiens l’ont choisi.

Le fait d’être sélectionné a fait que des commentateurs importants, des lobbyistes connus et des politiciens, dont un ministre provincial et même le premier ministre du Canada, ont calomnié le Canadien. L’essentiel de cette indignation était à l’effet que le Canadien envoyait le mauvais message en banalisant un crime important.

La conduite de Logan Mailloux était, en effet, répréhensible et assurément très blessante pour la victime. Cela dit, à mon humble avis, les Canadiens envoyaient le bon message en repêchant ce jeune homme. Ils ont implicitement reconnu qu’étant mineur au moment de l’infraction, et ayant reconnu sa culpabilité tout en manifestant des remords, il ne devrait pas être empêché de poursuivre ses ambitions professionnelles. Cela est en tout point conforme aux principes de notre Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Étant donné que Logan Mailloux avait 17 ans à l’époque, s’il avait été accusé au Canada, il aurait été poursuivi en vertu de cette loi. Pour un jeune sans antécédent criminel, il aurait probablement bénéficié de mesures extrajudiciaires par lesquelles en admettant sa responsabilité, l’affaire aurait été sortie du système judiciaire et l’accusation rejetée. Même si l’affaire avait été traitée judiciairement en aboutissant à un verdict de culpabilité, son nom n’aurait pas pu être publié et son dossier détruit au bout de 3 ans. C’est parce que notre législation reconnaît que les jeunes ont un niveau de maturité réduit et que nous, en tant que communauté, favorisons une approche qui privilégie la réadaptation.

Le nom et le visage de Logan Mailloux ont attiré l’attention et l’opprobre internationaux. Il a déjà subi une peine beaucoup plus lourde que celle à laquelle il aurait été exposée s’il avait été arrêté ici. Cela ne suffit-il pas? Faut-il maintenant nuire à son avenir?

En l’espèce, la culture d’ostracisation (cancel culture) de notre époque a conduit à un fleuve de commentaires et de gazouillis (tweets) irresponsables, voire mesquins, de personnes haut placées, motivées par l’occasion de profiter de la médiatisation de l’affaire. Logan Mailloux méritait mieux. En tant que communauté, nous méritons mieux

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LET’S CANCEL LOGAN MAILLOUX

When the Montreal Canadiens hockey club drafted an 18 year-old defenseman named Logan Mailloux, they clearly underestimated the vituperative backlash it would generate. While playing hockey in Sweden, Mailloux had shared a photo with his teammates that he had surreptitiously taken when he was having sex with an 18 year-old female. He was 17 at the time. He was charged, convicted, and fined. He also expressed remorse for his actions and stated that in the circumstances, his name should be withdrawn from the draft. Nonetheless, the Canadiens selected him.

An outpouring of indignant comments ensued from commentators, lobbyists, and politicians including a provincial cabinet minister and even the Prime Minister of Canada. The gist of this indignation was that the Montreal Canadiens were sending the wrong message by trivializing an important crime.

Mailloux’s conduct was indeed reprehensible and the victim no doubt left scarred. That said, in my respectful view, the Canadiens were sending the appropriate message by drafting this young man. They implicitly recognized that having committed the offense while a minor, having recognized his guilt and shown remorse, he should not be hindered or estopped from pursuing his professional ambitions. This is in every way consistent with the principles of our Youth Criminal Justice Act. Given that Logan Mailloux was 17 at the time, had he been charged in Canada, this legislation would have applied. For a youth with no criminal antecedents, he would likely have benefitted form extrajudicial measures whereby by admitting his responsibility, the case would have been diverted away from the court system and the charge dismissed. Even had the case proceeded through the court system culminating in a guilty verdict, his name could not have been published, and the record would have been destroyed after 3 years. This is because our legislation recognizes that young persons have a reduced level of maturity, and that we as a community favour an approach that encourages rehabilitation. Logan Mailloux’s name and face drew international attention and opprobrium. He has already suffered far greater punishment than that which could have been expected had he been arrested here. Is that not enough? Do we now need to impair his future?

In this case, the cancel culture of our times led to a chorus of shallow, irresponsible, if not mean-minded comments and tweets from highly-placed persons motivated by the opportunity to capitalize on the heavily publicized fall-out of the case. Logan Mailloux deserved better. We as a community deserve better.

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