Exploiter Charlie Hebdo

Dans la foulée du massacre du personnel journalistique de Charlie Hebdo, les dirigeants politiques occidentaux ont intensifié leur discours sur la «guerre contre le terrorisme». Ici au Canada et ailleurs, nous serons sans doute témoins de l’expansion continue des pouvoirs d’enquête de la police au détriment de nos droits et libertés démocratiques. Nous pouvons aussi nous attendre à l’intensification des interventions militaires au Moyen-Orient.

 

Il ne fait aucun doute que le massacre chez Charlie Hebdo était un acte de terreur. Mais comment caractériser les innocents civils qui meurent tous les jours des suites des missions de bombardement occidentaux au Moyen-Orient? Ne peut-on dire qu’ils sont aussi victimes d’actes de terreur? Et que dire de l’action d’un agent de police qui arrête et détient une personne dans le milieu de la nuit sur ​​de simples soupçons (un pouvoir inscrit dans notre loi sur la lutte contre le terrorisme), en particulier lorsque le soupçon s’avère non fondé? Une telle personne, ne percevrait-elle pas l’acte comme un de terreur?

 

La tragédie du massacre de Charlie Hebdo et le meurtre subséquent de 4 otages dans un supermarché casher ne doivent pas servir à habiliter les gouvernements occidentaux, au nom de la guerre au terrorisme, à poursuivre l’érosion de nos droits les plus fondamentaux et à commettre des atrocités à l’étranger.